Rencontre avec Hanna Thill
Qui es-tu ?
Je m’appelle Hanna Thill. J’ai 22 ans. Je suis luxembourgeoise et je suis venue à Strasbourg pour mes études de STAPS dans les sciences du sport. J’aimerais être professeur de sport en lycée, au Luxembourg. Il me reste 3 ans d’études en France, si tout se passe bien.
Comment es-tu arrivée à la Musau ?
J’ai commencé le foot à 4 ans. En senior, je jouais en Première division nationale au Luxembourg, l’équivalent de la R1 / R2 ici. J’ai joué dans l’Équipe du Luxembourg de U16 à Seniors, mais j’ai arrêté l’équipe nationale pour me consacrer à mes études.
Il y a deux ans, quand j’ai su que j’allais faire mes études à Strasbourg, j’ai fait des recherches sur Internet. J’ai tapé « Strasbourg + Club de foot + Féminine ». J’ai trouvé Vendenheim et la Musau. J’ai regardé le niveau et j’ai choisi la Musau qui est à Strasbourg. Le Racing ne me tentait pas.
Et que fais-tu aujourd’hui à la Musau ?
J’ai commencé en tant que joueuse et j’évolue en R1, comme milieu de terrain avec les seniors 1 féminines.
J’entraîne aussi les U11 féminines depuis cette année. Dans le cadre de mes études, je dois faire un stage dans un club de foot et j’en profite pour le faire à la Musau. Je ne savais pas si ça passerait avec les enfants. Et je commence à aimer ça. J’aide mes joueuses à comprendre les bases du foot, les règles, le jeu d’équipe, à s’encourager entre elles. Il y a moins d’individualités et plus de collectif dans le foot féminin.
En tant que coache, j’essaye déjà de rester calme, de ne pas crier avec les filles. Je craignais de ne pas trouver les bons mots pour les calmer.
Je débute, j’apprends et je m’améliore.
Mon entourage est content que je sois coach parce que je fais ce que j’aime. Et ce n’est pas tout le monde qui sait faire ça. Je bénéficie de l’aide de Renaud qui est mon dirigeant, et les parents m’aident beaucoup.
Aujourd’hui, le foot féminin est moins médiatisé et il y a moins de pression autour, par rapport au foot masculin.
Parfois je doute, mais je suis là pour les filles. C’est difficile de trouver quelqu’un qui veut faire ça. Mais à la Musau, j’aime bien ça.
Comment trouves-tu le club de l’AS Musau ?
Le club ouvre des sections féminines, car de plus en plus de filles le demandent. Et ça va encore se développer. A la Musau, on est bien favorisées parce que les coaches, à l’image d’Éric, et le Comité font du bon travail.
Un rêve pour la Musau ?
La montée en D3 des seniors féminines et le développement de la section féminine. Je suis fière de faire partie d’un club qui veut promouvoir le foot féminin.
Et un rêve personnel ?
L’évolution du foot féminin est beaucoup plus avancée en France qu’au Luxembourg. Il y a cinq ans, il n’y avait pas d’équipes de jeunes féminines chez nous, on jouait en mixité. Ça se met en place aujourd’hui. Alors je me vois continuer à être active dans le foot féminin. Mon rêve est surtout de continuer à prendre du plaisir au foot, en tant que joueuse ou coach.