Rencontre avec Kiki Lima

Qui es-tu ?

Je m’appelle Christophe, mais on m’appelle Kiki. Je suis agent logistique et je travaille actuellement en Allemagne dans une société japonaise qui fabrique des lunettes en titane.

Comment es-tu arrivé à la Musau ?

Je suis arrivé en 2019, parce que ma fille Serena s’est mis au foot, et que la Musau est à côté de chez nous. En plus, je suis un ancien du Neudorf et j’y ai beaucoup d’attaches.

Kiki Lima, éducateur à l'AS MusauEt que fais-tu à la Musau ?

Après un an d’observation en tant que père de joueuse, j’ai décidé d’apporter mon expérience de plus de 40 ans de football dont une quinzaine en tant qu’éducateur. J’ai voulu découvrir le football féminin que je trouvais plus vertueux, avec moins de chichis. Dans un premier temps, je me suis occupé des toutes petites, U9 et U10, en proposant deux séances par semaine pendant six mois. Pendant le COVID, on a développé une logique d’académie. On a voulu prendre en charge tout le monde en mélangeant les générations de filles et leur donner envie de jouer dès la fin du confinement. Je pense que ça a permis d’augmenter le nombre de licenciées, par le bouche à oreilles entre copines notamment.

Cette année, je m’occupe de l’équipe féminine des U13 qui joue en D1, c’est-à-dire au plus haut niveau régional.

Comment vois-tu ton poste d’éducateur ?

Je me suis formé et j’ai mes diplômes de CFF1 et CFF2, ce qui me permet d’entraîner des équipes d’écoles de foot labellisées par la Fédération. Être éducateur, c’est apprendre une hygiène de vie, un esprit de camaraderie et l’esprit du sport. Je trouve que le sport est une belle école de vie. Cela apprend à vivre en communauté, à ne pas juger les gens sur des a priori, à apprendre de nos erreurs et de celles des autres, à tolérer et apprécier la différence, à vivre ensemble. Ce qui me caractérise, c’est mon côté entraîneur et paternaliste avec chaque joueuse : une main de fer dans un gant de velours.

Un rêve pour la Musau ?

J’aimerais que notre équipe féminine senior joue dans la future D3 nationale. Elle serait notre locomotive qui tracerait la ligne directrice du club : avoir toutes les catégories féminines, étoffer l’école de foot. Notre quartier est peuplé et a toujours été un vivier pour les jeunes sportifs.