09/01/2025

Bilan à mi-saison avec Eric Huber, entraîneur à l’AS Musau

Éric, tu es arrivé au club il y a un an et demi et tu es l’entraîneur de l’équipe 1 senior féminine. Quel bilan tires-tu de la saison dernière et de cette première partie de saison actuelle ?

La saison dernière a été en demi-teinte. Lors des six premiers mois, j’ai ressenti un véritable élan et une réelle motivation dans le groupe, avec une seule défaite lors du cycle aller contre le SR Colmar. Cette période positive s’est construite grâce à notre victoire contre le RCSA 1-0. Cependant, la saison de futsal qui a suivi a été éprouvante, consommant beaucoup d’énergie et perturbant notre préparation, car la compétition s’est prolongée jusqu’en avril. Cela a entraîné une grande fatigue et un manque de motivation pour aborder correctement les matches de barrages.

Pour la saison actuelle, le bilan est satisfaisant sur le plan comptable, car j’avais fixé comme objectif aux filles de terminer sur le podium. Nous devrions atteindre cet objectif à condition de gagner notre match en retard. Cependant, nous avons rencontré des difficultés en début de saison avec une préparation qui n’a vu qu’une moyenne de 12 joueuses présentes aux séances et certaines tensions.

La montée en Division 3 reste-t-elle un objectif atteignable selon toi ?

Je ne suis pas certain que la montée soit un objectif atteignable, mais l’accès aux matches de barrage, oui. Le procédé est presque identique à celui de l’an passé : un premier match contre la Ligue de Corse (seul match de pré-barrage) puis un second match contre la Ligue d’Occitanie (première ligue au classement). L’objectif est réalisable, mais de nombreux facteurs doivent être présents pour que cela se concrétise.

Au-delà de ton rôle d’entraîneur des féminines, comment te situes-tu parmi les cadres du club ?

Mon investissement la saison dernière comme directeur sportif m’a beaucoup épuisé, ce qui a eu un impact négatif sur mon engagement sportif. J’ai donc pris un peu de recul cette saison pour me concentrer sur l’aspect sportif de l’équipe première féminine. Je pense avoir une importance aux yeux du club mais encore une fois plusieurs casquettes sont compliquées à gérer pour le développement du club.

Tu avais mis en place une logique de responsable de pôle pour optimiser les équipes de jeunes. Peux-tu préciser cela ?

Les responsables de pôle sont essentiels pour moi dans la gestion sportive d’un club, car ils libèrent du temps pour le président et/ou le directeur sportif. Leurs profils et activités idéales sont d’être formés (avoir un BMF serait l’idéal !), de suivre et accompagner les éducateurs de leur section, de mettre en place un cadencier de cycle football et d’organiser des réunions de suivi individuel des joueurs.

Cette structure a été mise en place la saison dernière chez les U7/U9 garçons avec succès grâce à Kengi. Sinon, Fouad assure cette fonction chez les U11/U13.
Par ailleurs, Tahina est responsable du foot à 11, mais aussi président des jeunes, coach adjoint en équipe première, et responsable de pôle. Cela fait beaucoup et devrait être amélioré.
Pour la section féminine, Kiki gère les U11/U13, tandis que les équipes U15 et U18 fonctionnent en totale autonomie.

Tu es un adepte de la vidéo et tu as un adjoint qui se spécialise à ce sujet. Qu’est-ce que cela vous apporte ?

La vidéo offre un réel gain de temps dans la formation. Grâce à la Ligue Exchange mise en place par la LGEF, nous abordons les matches avec un avantage significatif. Antho consacre beaucoup de temps à analyser les points forts et faibles de nos adversaires. La vidéo permet aux joueuses qui souhaitent progresser de faire de grands pas en avant. Cela devrait se développer encore, grâce au travail accompli par Antho.

D’une façon plus générale, quelle évolution vois-tu au club depuis que tu es là ?

Le club s’est structuré dans les aspects invisibles (comité, sponsors) et la communication pour rendre le club plus visible est notable.

Entraîner est une chose. Mais de façon plus large, quel rôle devrait selon toi apporter un club auprès de ses membres et de leurs familles ?

L’apport d’un club dépend de sa situation géographique. Un club de quartier ne doit pas apporter les mêmes choses qu’un club de campagne. Pour moi, un club de quartier doit inculquer des valeurs que les jeunes n’acquièrent pas à la maison, à l’école ou dans la rue. Il doit établir des règles de vie claires et définies.

Enfin, quel serait ton rêve pour la Musau ?

Mon rêve serait que la mairie et nos membres soient à la hauteur de l’investissement de notre comité.

  • Que la mairie soutienne notre développement en termes de disponibilité des terrains en rapport à nos 430 licenciés, et en effectuant tous les travaux de rénovation nécessaires.
  • Que chaque membre du club, joueurs, dirigeants et éducateurs, respectent encore mieux les règles et les locaux mis à leur disposition.
  • Que le nouveau club-house devienne un véritable lieu de vie pour le football.