
Pierre-Etienne Demillier, sélectionneur de l’Équipe de France féminine Futsal
Depuis deux ans, la vie de l’AS Musau évolue au rythme des exploits de l’Équipe de France féminine Futsal. La semaine dernière, nos joueuses Léa Wioland, Fiona Bitterlin et leurs coéquipières internationales ont vainement tenté de se qualifier pour la prochaine Coupe du Monde à l’occasion du Tour Élite qui se jouait à Besançon face à l’Espagne, la Pologne (qualifiés) et la Finlande. (lire notre article). Un véritable exploit pour une si jeune équipe créée il y a moins de deux ans.
Pierre-Etienne Demillier, le sélectionneur de l’équipe de France féminine futsal, assistait le 29 mars au quart de finale de la Coupe de France féminine de futsal, malheureusement perdue par la Musau aux tirs aux buts face à Vesoul. L’occasion est trop belle pour l’interviewer.
Pouvez-vous vous présenteren quelques mots ?
J’ai 47 ans, je suis né à Montbéliard. J’ai longtemps joué au foot à 11 en amateur dans ma région. A 25 ans, j’ai entamé une carrière d’entraîneur de foot à 11 avant de me lancer dans le futsal.
Justement, comment vous êtes-vous retrouvé premier sélectionneur de l’équipe de France féminine futsal ?
Je suis le CTR (Conseiller technique régional) de la Ligue Bourgogne-Franche-Comté et j’ai été sélectionneur des Espoirs masculins futsal pendant 10 ans. Il y a deux ans, Pierre Jacky, qui était sélectionneur du futsal masculin, a souhaité créer une Équipe de France Futsal féminine et j’ai été candidat.
Comment se sent-on après ces deux premières années plus qu’encourageantes à la tête de cette Équipe de France ?
Après tant d’émotions, c’est le retour à la vie normale. On va reprendre des matches amicaux peut être avant l’été. En 2026, nous essayerons de nous qualifier pour l’Euro 2027.
Comment analysez-vous votre parcours à la tête de l’Équipe de France féminine Futsal ?
Mon état d’esprit est comme l’activité du futsal. Ça va vite, c’est générateur d’émotions et c’est puissant. C’est pareil pour notre Equipe de France, avec en plus beaucoup de spectateurs présents dans les tribunes pour le Tour Élite à Besançon. C’est comme votre capitaine, Léa Wioland. Ce qui lui arrive est incroyable. Elle n’avait pas prévu tout ça. Sa vie a basculé.
Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Il y a des joueuses qui sont aujourd’hui davantage intéressées par le futsal. Il y a un vrai engouement. Ce qu’on voit, après le Tour Élite, c’est qu’on n’a pas encore le niveau de la Coupe du Monde. C’est comme quand la Musau voudra jouer en D3 en foot à 11, c’est une autre dimension à appréhender, à préparer et à gérer.
A propos de l’AS Musau, comment voyez-vous ce club ?
Le futsal constitue un vrai plus pour le club. La nouvelle situation de Fiona et Léa apporte un vrai plus à la Musau qui sait très bien en parler et valoriser le futsal. C’est un club qui renvoie beaucoup de choses positives, et je le ressens à chaque fois que je discute avec Olivier, toi (Bernard) ou Eric. La communication est très positive. C’est un club où on a envie d’aller.
Quelques mots sur Léa et Fiona ?
Léa est un relai entre l’équipe et moi. Il y a une confiance entre elle et moi. Ses connaissances football et futsal sont précieuses, tout comme sa personnalité. Ce n’est pas pour rien que je l’ai sélectionnée depuis la création de l’Équipe de France. Quant à Fiona, elle sait où elle veut aller et elle est fiable. A présent, Fiona et Léa doivent encore travailler, mais elle sont sur la bonne voie.